Dodécaudax #pasouf Février

Retenter ou ne pas retenter ? Après l’échec de la tentative de la semaine dernière, j’avoue que j’étais hésitant à me relancer. J’ai eu le temps de retaper le vélo, et en particulier l’éclairage, j’ai eu des nouveau pneus mais un peu superstitieux je ne les ai pas changé. J’ai hésité jusqu’à jeudi, et puis la semaine était calme au boulot. C’eut-été dommage de ne pas se relancer, alors, hop, j’ai posé mon vendredi, 28 février, dernier jour du mois : c’est parti pour le ! Même trace, direction Provins. La météo s’annonce fraîche mais sèche. Départ 7h, ce sera parfait.

Un vélo baigné par le soleil posé sur un grillage

Départ 9h, c’est bien aussi, non ? Oui, parce que je me suis décidé un peu trop confiant, je me suis levé un peu tard (j’ai trainé la veille et manger un excellent ramen pas du tout adapté à un effort le lendemain), et puis voilà, quoi, je ne suis pas du matin non plus.

L’itinéraire est le même que la semaine dernière, donc je ne vais pas re-décrire les bords de Marne, ça reste joli et il fait beau et pas trop froid, je roule plutôt bien. L’air est sec, une petite gorgé d’eau au bout d’un peu plus d’une heure, c’est important, il faut bien s’hydrater. Ah, oui, et avec quoi ? Mais quelle tête en l’air !! Je n’ai même pas pensé à prendre les bidons 🙄 Petite halte supérette, mini sandwich pas bon pour remettre un peu d’énergie et c’est reparti

Plan serré sur un vélo dont les bidons sont des bouteilles d'eau minérale

La route s’enchaîne et pour tout dire je m’ennuie un peu. De longues, très longues lignes droites, des champs, un temps qui devient gris et plus froid, je manque de motivation, alors je pédale sans trop regarder autour de moi.

Petit côté positif, la RD15 que je rejoins au niveau de Amilis et qui a été transformée entre Coulomiers et Provins en chaussidou géante. Bon, aucun conducteur ne sait bien se positionner sur cette route (tout le monde roule à cheval sur la partie cyclable en permanence plutôt que rouler au milieu), mais c’est très agréable d’être ainsi sur un axe « protégé » (par de la peinture, mais bon quand même). Cette route est belle mais paradoxalement, impossible de trouver des informations touristiques à son sujet. Seule trace d’une carte et d’un projet global dans le PlanVélo77 (pdf, ça vaut le coup de le lire).

J’approche petit à petit de Provins mais je sens la fatigue venir. Un peu fier, je ne veux pas faire de pause, j’approche des 100 km et le chrono n’est pas si mal. Je les atteins en 5h15 en comptant les pauses pour l’eau ce matin, quelques photos et pauses pipi sur la route. Bref, je suis content de cette « performance » (à mon niveau), bien aidé par un vent qui te fait dire « je suis en forme aujourd’hui » 😁 (et je redoutais le retour, mais ce fut ok).

Dix minutes plus tard, j’aperçois une église et ce qui ressemble à un abri bus à peine à l’écart de la route, léger détour en me disant que je mettrai à l’abri du vent facilement. En fait, il y a un muret, je bois, je finis le demi sandwich pas bon et je m’allonge pour une sieste dont je serai sorti 20 minutes plus tard par le bruit de la chute du vélo à cause du vent.

Église de Bezalles

Cette pause m’a bien requinqué et finalement 15 minutes plus tard j’entre à Provins. À l’horizon deux monuments se détachent.

Vue au loin de Provins

La ville est vraiment jolie. J’y entre par les remparts au nord-est de la ville (ça grimpouille) et découvre la tour César et la Collégiale Saint-Quiriace. Des maisons à colombage, une architecture conservée et bien entretenue, cela donne envie de revenir. Je pense que cela doit être noir de monde l’été, donc peut-être en avril ?

Enceinte fortifiée de Provins
Maisons à colombage dans Provins
Église Saint-Ayoul
Collégiale Saint-Quiriace

Longue pause repas au chinois du coin, seul à servir à 16h. Je m’installe prêt du radiateur qui me permet de me réchauffer et de faire sécher mes gants qui deviennent humides avec la transpiration. 16h30 je repars en faisant un petit tour dans le bas de la ville. Je passe dans la gare, un train part dans 9 min pour gare de l’Est. L’espace d’un instant j’y pense, mais non, le temps de gérer un coup de fil et retour sur la route.

Mais qui se lance sur un 100 km à 17h ?

Je m’intéresse un peu plus au paysage, un poil plus charmant. La traversée de Saint-Loup-de-Naud me fait découvrir un très joli village.

Maison ancienne

La nuit arrive et les paysages monotones des champs en repos hivernal se colorent des couleurs flamboyantes du coucher de soleil. Ce moment entre chien et loup est un vrai plaisir visuel qui ferait oublier les kilomètres parcourus.

Paysage de couché de soleil sur la campagne
Paysage de couché de soleil sur la campagne

19h00, pause sous un abri bus. Le banc est trop court pour s’allonger. Un peu trop en centre ville pour y passer la nuit mais j’ai eu des réminiscences d’une recherche de coin tranquille lors de la (c’était bien quand même).

Vélo sous un abri bus de nuit

Aller, il ne faut pas mollir, il commence à être tard.

20h00 j’arrive à Yèbles, extrémité est du Chemin des Roses, la voie verte qui emprunte l’ancien tracé de la voie ferrée reliant Verneuil-l’Étang à la gare de Paris-Bastille. Je l’ai déjà empruntée lors d’une sortie en octobre, De la Tégéval au Chemin des Roses, alors je vais abréger ce récit. Juste dire qu’il reste 50 km à faire et que se taper 25 km de bien gras et bien glissant dans le noir total après 170 km de route, c’était, hum… Amusant ? En tout cas, très content de faire cela avec mon phare tout juste réparé.

Pause à la pizzeria pour reprendre des forces. Le patron me regarde arriver, les yeux interrogateurs, puis écarquillés à l’écoute de ma journée. D’une certaine façon cela fait plaisir d’être un peu fou dans le regard des autres 😊

Je compte les heures et les kilomètres restants.

21h54 : 34 km
22h45 : J’en ai fait 200 !! de février validé
23h20 : je viens de grimper la côte à Athis-Mons, j’en avais peur mais c’est monté tout seul. Je suis sous Orly, encore 10 km
23h55 : arrivé. 220 km au total.

Aaah ! Je suis content. Une douche, un peu de pommade bien placée, un anti-inflammatoire (genou gauche douloureux depuis environ 50/60 km) et AU LIT !

Quelques tuiles en plus, un augmenté, 12h de roulage (15h au total, j’ai fait la sieste aussi, ça compte !), pas si mal, non ? (Strava)

Capture d'écran StatsHunters

(Article d’origine : Dodécaudax #pasouf Février)